Etude
Quelle place dans le rayon pour les fruits et légumes porteurs d’allégations sur les pesticides et résidus ?
L’offre de produits portant des allégations négatives sur les pesticides et résidus (“cultivé sans” et “sans/zéro résidu”) est en croissance mais reste limitée en rayon. Elle permet néanmoins de donner une image positive des magasins qui en proposent.
L’offre de produits portant des allégations négatives sur les pesticides et résidus (“cultivé sans” et “sans/zéro résidu”) est en croissance mais reste limitée en rayon. Elle permet néanmoins de donner une image positive des magasins qui en proposent.
Plusieurs démarches portant des allégations sur les pesticides et les résidus, principalement autour du “cultivé sans” et autour du “sans/zéro résidu”, existent sur le marché des fruits et légumes frais, portées tant par la production que par la distribution. Mais si les volumes sont en forte croissance, ils restent faibles vis-à-vis de l’offre globale du rayon fruits et légumes frais. L’offre est surtout portée par les tomates malgré une volonté d’élargissement sur d’autres espèces, et est surtout écoulée en grande distribution.
Telles sont les premières conclusions de “l’Etude transversale relative à l'évolution du marché des fruits et légumes frais porteurs d'allégations sur les pesticides et les résidus” pour FranceAgriMer et Interfel et dont la synthèse a été mise en ligne sur le site de FranceAgriMer le 17 décembre.
Méthodologie : Étude réalisée par le cabinet Segments en partenariat avec le cabinet TriesseGressard et financée par FranceAgriMer et Interfel. Trois objectifs majeurs pour cette étude : dresser un état des lieux quantitatif du marché des fruits et légumes frais porteurs d’allégations sur les pesticides et leurs résidus (volet 1) ; analyser le consentement à payer des consommateurs sur ces produits (volet 2) ; étudier les impacts potentiels de cette offre sur l’image et les achats du rayon fruits et légumes, tous circuits de distribution confondus (volet 3). Le volet 1 s’est basée sur la bibliographie et des entretiens avec les acteurs économiques engagés. Le volet 2 a consisté en un sondage de 304 consommateurs fréquentant hyper, super et circuits spécialisés, interrogés en ligne sur carotte, oignon, tomate cocktail et pomme. Le volet 3 a consisté en 276 questionnaires administrés en points de vente en rayon fruits et légumes.
Des freins importants « communs » à toutes ces démarches sont à lever par les acteurs des filières. En parallèle, l’étude relève « un positionnement prix complexe à approfondir (+ 0 % à +30 % selon les collectifs) ».
Des consommateurs plutôt CSP+ et prêts à payer plus
Côté consommateurs, le consentement à payer est compris « entre 0,10 € et 0,30 €/kg, ce qui les rapproche des produits bio ». La présence de produits avec allégation donne une meilleure image du magasin pour la moitié des consommateurs interrogés et donne envie d’acheter à une majorité.
Les consommateurs ont un profil CSP+ et sont préoccupés par leur santé et l’environnement. « On note une sensibilité certaine à la notion de produits “sans” », soulignent les auteurs. Les consommateurs déclarent faire plus attention à l’avenir à ces notions et « attendent plus de produits avec allégations ».